François Hollande à Bastogne : “Il est rentré de Houston, au Texas, à l’aéroport Charles de Gaulle, le matin du colloque”
Benoît Remiche, fondateur de Tempora, a accueilli l’ancien président français en compagnie du bourgmestre de Bastogne. Après son exposé, François Hollande a répondu aux nombreuses demandes d’autographes et de selfies.
- Publié le 21-04-2024 à 13h18
- Mis à jour le 21-04-2024 à 13h43
La cinquième édition des Rendez-vous du Bastogne War Museum, centrée sur le thème “L’Occident : Pourquoi tant de haine ?”, a réuni vendredi à Bastogne des invités de premier plan dont François Hollande, ancien président de la République française, Hubert Védrine, ancien ministre français des Affaires étrangères et Guy Verhofstadt, ancien premier ministre belge.
Par écran interposé, Maurice Godelier, anthropologue et écrivain français a centré son exposé sur “L’Afrique, l’Asie et la Russie… occidentalisation ou modernisation ?”, rappelant qu’il ne faut pas oublier que l’Occident, depuis le XVe siècle s’est imposé, par les armes ou par la propagande, comme le modèle de la modernité et que la démocratie doit s’enrichir de l’intérieur.
Le thème de l’Occident de la guerre froide à l’Occident d’aujourd’hui a été évoqué par le journaliste Paul Taylor. “Le capitalisme s’est défendu à l’époque où le communisme avait une ambition mondiale, a-t-il rappelé. Il s’est avéré que l’Occident était beaucoup moins uni pendant la guerre froide. L’Europe a alors été soutenue par les États-Unis.”
François Hollande, ancien président de la République Française, qui avait choisi de répondre à la question “Faut-il sauver l’Occident ?” a commencé son exposé de trente minutes sur le mode humoristique, précisant que parfois on lui demande de sauver la France et même le parti socialiste. Il a ensuite exposé les dangers qui menacent l’Occident et les solutions à mettre en œuvre pour, avant tout, sauver l’Europe et la démocratie.
L’ancien diplomate Elie Barnavi, directeur scientifique de Tempora et des Rendez-vous du Bastogne War Museum, s’est réjoui du succès rencontré par cette 5e édition “en phase avec l’actualité internationale”. Benoît Remiche, fondateur de Tempora, gestionnaire du Bastogne War Museum, est lui aussi, ravi de ce succès. “La journée s’est parfaitement déroulée et s’est clôturée sur un magnifique bilan, a-t-il confié. Le colloque affichait sold out. Nous avons refusé du monde. Des intervenants de tout premier plan, intellectuels, politiques, historiens, journalistes, se sont succédé à la tribune. Le public les a suivis jusqu’au bout. Cette rencontre internationale honore Bastogne et le musée.”
Des mesures avaient été prises, en collaboration avec la police de la zone Centre Ardenne, pour assurer la sécurité de l’ancien président français. “François Hollande était bien sûr accompagné de ses gardes du corps, poursuit Benoît Remiche. Il est arrivé en voiture vendredi après-midi. Le matin même, il avait atterri à l’aéroport Charles De Gaule à Paris, en provenance de Houston au Texas. Après son exposé, il a fait preuve d’une grande gentillesse à l’égard des nombreuses personnes qui lui demandaient un autographe ou un selfie. Il a salué le personnel avant de quitter le musée en début de soirée.”
Pour rappel, un ticket “full expérience” permet au visiteur de découvrir le Bastogne War Museum, le Bois Jacques et les Bastogne War Rooms, inaugurées récemment, mais aussi de stationner gratuitement dans le centre-ville de Bastogne le jour de l’achat du pass, comme c’est déjà le cas lors de l’achat d’une entrée individuelle au Bastogne War Museum.